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ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIP SIÈCLE.
bien des obsciirilés. S'il fut attiré en France en 1496 ou 1497 Pal' Charles VIII, il devait bien avoir à cette époque entre vingt-cinq et trente ans. H atteignait donc ou dépassait la soixantaine quand il commença l'important travail qui constitue son principal titre de gloire.
La faveur du roi François 1" l'avait soutenu contre les attaques des architectes français pour lesquels il était un rival dangereux, presque un ennemi. Nous trouvons ici un des témoignages de la libéralité royale consistant en certaines places (ou terrains) sises le long du cimetière des Inno­cents et qu'il abandonne à sa fille naturelle Mar­guerite, femme deJacques Le Boy, maitre tondeur de draps, ct aux enfants de Françoise, autre fille décédée. Cet acte nous fait donc connaître les héri­tiers du Boccador, ignorés jusqu'ici, ll a été résumé par M. Tuetey dans son Inventaire des registres des Insinuations (n° 1654). ll ne nous paraît pas in­utile de lé reproduire ici en donnant le texte com­plet.
350. — Condamnation de Dominique Bocca­dor, dit de Cortone, appelant comme d'abus du conservateur des privilèges apos­toliques de l'Université de Paris. — 14 fé­vrier. — 4 avril 1541 (n. st.).
Entre M" Dominique Becalor, dict de Courtonne, appellant comme d'abuz d'une citation décernée par le ' conservateur des previlleiges apostoliques de l'Université de Paris, ou son vice-gerent, de l'execution d'icelle et de ce que s'en est ensuivy , d'une part, et Denis Nepveu, escollier estudiant en ladicte Université, ayant droict par trans­port de Berthelemy Nepveu, son oncle, an­ticipant, d'autre, appoincté est, oy sur ce le procureur general du Boy, que l'appel­lant est reçeu et le reçoit la Court à soy de­partir de ses appellations comme d'abuz, et Ie condanne es despens d'icelles, ensemble de tout ce que s'en est ensuivy, et en 2 o livres parisis envers l'anticipant, auquel ladicte Cour permet poursuir icelluy appellant par devant icelluy conservateur, ou son vice-
gerend, ainsi que de raison, et si est ledit appellant condanne en dix livres parisis d'amende envers le Roy. — (Arch, nat., Xla 4912, fol. 3io v° et 584 v°.)
351.  -— yl^pel dime sentence des Requêtes du Palais par Dominique de Cortone. 29 mars 154 1 (n. st.)
Entre M°Dominique de Courtonne, appe­lant de certaine sentence donnée par les gens tenans les Requestes du Palais, d'une part, et dame Michelle Gaillard, vefve de feu messire Florimond Robertet, en son vivant chevalier, seigneur et baron d'Alluye et de Brou, anticipant, d'autre. Appoincté est, oy sur ce le procureur général du Roy, que l'appellation est mise au néant sans amende, la sentence ou appoinctement dont est appellé, à laquelle ledit appellant a ac­quiescé, et acquiesce, sortira son plain et entier effect et sera mise à exécution selon sa forme et teneur, nonobstant oppositions ou appellations quelzconques, et est icelluy appellant condanne es despens de ladicte cause d'appel, telz que de raison, sans pré­judice de l'accord, s'aucun en y a, et sur-cera l'exécution de ce present arrest, tant en principal que en despens, jusques au moys. —- (Arch. nat., X1" 4912, fol. 551 v°.)
352. Donation par Dominique de Boccador, dit de Cortone, architecte, de la cinquiéme partie du droit qu'il avait sur certaines places le long du cimetière des Innocents, en faveur de ses filles naturelles, Marguerite et Françoise, mariées, la première à Jacques le Roy, maître tondeur de draps, la seconde, à Marin Blossier, cordonnier à Blois, dé­cédée. — 14 mars 1545.
Dominique de Becalor, dict de Cortonne, architecteur, demeurant à Paris, confesse